The Fountaineers
J'ai découvert cette formation au Bluegrass in La Roche festival 2022... comme je l'explique souvent et depuis quelques années je ne vais plus dans les festivals en tant qu'animateur radio (ce que je suis de septembre à fin juin ou tout début juillet au maximum) mais en tant que photographe. À la différence d'autres photographes, ce n'est pas juste l’esthétisme qui me guide. C'est surtout ce que j'entends et ce que je ressens lors des concerts qui me guident.
Tout ceci devient le reflet de ce qui passe par mes oreilles... mes photos sont alors, avec mon appareil photographique devenant l'extension de ma vue et de ma personne, le résultat d'un ensemble plus complexe et elles traduisent à la fois le visuel et mon engouement pour le groupe ainsi capturé.
Ainsi les Fountaineers ont visiblement attiré mon attention … cliquer sur l'image ci-dessous pour accéder à la galerie d'un quarantaine de photos.
Ils nous viennent de Glasgow, où ils vivent et ceux sont formés lors de la pandémie et des différents confinements. Il faut parfois des aléas pour réunir les gens, car deux des membres sont des musiciens professionnels et deux sont, étaient des étudiants. Ne pouvant plus travailler (les concerts étant interdits) ou étudier (les écoles étant closes), ils participaient à des jam-sessions dans les parcs.
S'apercevant que parmi les fidèles et toujours présents ils étaient quatre incontournables, ils ont décidé de former un groupe. C'est un spectateur qui, les voyant jouer souvent dans une fontaine vidée (dédiée à Stewart ), les a surnommés « The Fountaineers » et ainsi le band a été nommé.
Composé donc de quatre musiciens, mais bien loin d'être tous écossais et encore plus de Glasgow.
Seuls Callum Mortan-Teng et Michael Wright le sont et pour Robert Hart il est américain de Caroline du Nord et en ce qui concerne Jeri Foreman, elle est native d'Australie.
The Fountaineers a décidé d'être plus qu'une formation classique de Bluegrass ou de NewGrass mais d'être puisqu'en dehors des États-Unis (même s'ils y ont beaucoup voyagé et appris). Leur objectif sera donc d'être des passeurs de cette culture musicale au sens le plus large possible. Ils explorent ensemble les différents courants, aspects, intonations, modes de ce style musical acoustique. Et ceci, allant du plus traditionnel ou plus progressiste tout en gardant leur sensibilité propre et donnant à chaque titre proposé leur couleur, leur emprunte.
Ils ont commencé leur parcours, une fois les restrictions assouplies, au Battlefield Bluegrass Festival en 2021 et ont été mis en avant par l'IBMA. Ensuite ils ont été programmés dans plusieurs autres manifestations : Bluegrass Omagh (IRL), Arisaig Americana (ECO), Crossover Festival (ENG) et enfin, là où j'ai le bonheur de les entendre et de les photographier, au Bluegrass In La Roche (FR). À Glasgow, ils ont fait aussi et avant les premières parties de Seth Mulder, Midnigh Run ou encore Cahalen Morrison.
Ils viennent de produire un premier singel « Old Ties and Companions » et ils espèrent s'attaquer en début d'année 2023 à la réalisation d'un premier album. Il est évident qu'un groupe doit trouver son équilibre ; voir entre ses membres les talents scéniques et de création et définir la couleur musicale pour leur avenir en commun.
Pour vous permettre de les reconnaître et de mettre des noms sur les visages de mes photos voici un petit récapitulatif : Callum Mortan-Teng (mandoline), Jeri Foreman (violon), Michael Wright (guitare/chant) et Robert Hart (banjo). Ils étaient accompagnés au Bluegrass In La Roche de Rodophe Barnard à la contrebasse.
Callum est diplômé du prestigieux Royal Conservatoire of Scotland et a participé au programme de bluegrass de l'East Tennessee State University (ETSU). C'est un travailleur acharné et il motive, entraîne les autres dans l'excellence.
Michel lui est le liant du groupe. Il adore Tony Rice pour son jeu et s'efforce de s’en rapprocher sans le copier. Encore étudiant, il travaille d'arrache-pied sur son doctorat. Il a un jeu à la guitare tout en finesse et légèreté.
Jeri a eu une formation classique pour le violon, mais elle est passionné par les formes traditionnelles de la musique. Elle se réinvente pour que son jeu soit unique. Elle apporte aussi un élément important pour le groupe, sa connaissance du monde de l'industrie de la musique et du disque.
Enfin Robert , semble au travers de mes photos le plus posées, le moins démonstratif. Il est l'élément américain apportant une richesse au banjo digne de Scruggs mais aussi avec un doigté toujours en évolution et ludique.
Vous comprendrez alors pourquoi cette sélection de presque quarante clichés et ceci n'est que le haut de l'iceberg. Mais j'ai fait le choix d'éviter les doublons et de vous présenter le plus beau visage qu'il m'était possible des Fountaineers.
Mes sources pour écrire cet article :
https://www.thefountaineers.com/
https://bluegrasstoday.com/bluegrass-beyond-borders-the-fountaineers-go-international-from-glasgow/
https://britishbluegrass.org/the-fountaineers/